Anecdotes :
Emir Kusturica précise à propos de la musique : "Ce qu'on obtient au final est une sorte de
mélange entre la musique traditionnelle et le "son" cubain, une world music impossible à identifier précisément,
libre en quelque sorte. Rien de plus normal en fin de compte puisque la musique est la synthèse
de toutes les autres." L'esprit gitan rôde en effet dans cette musique d'une irrespectueuse liberté.
Le titre de travail du film était Musique Acrobatique, mais si l'on fait bien attention, ce film n'a en définitive pas de titre ! Au générique, on ne voit que la silhouette des deux chats...
" Tes parents te regardent de là-haut " " Ils ne peuvent rien voir, il y a des nuages "
"Je crois que c'est le début d'une longue amitié..."
L'esprit burlesque du film est en partie inspiré par la bande dessinée Alan Ford, d'origine italienne, mais ayant eu un fort succès en Yougoslavie dans les années 80. Alan Ford est un agent de publicité raté qui devient agent secret ; parodie de James Bond, il lui arrive toute sorte d'aventures rocambolesques. Voir le site d'un fan.
On voit d'ailleurs dans la limousine de Dadan un de ses compères qui lit un Alan Ford pendant que les autres jouent au dé...
Il existe un restaurant ayant pour nom Le Chat Noir Chat Blanc à St Petersbourg, en Russie. Comme on peut s'imaginer, il s'agit d'un restaurant spécialisé dans la cuisine serbe. Un écran géant trône derrière le bar et diffuse des films russes ou yougoslaves, dont bien sûr, le film d'Emir Kusturica. Un critique gastronomique local souligne que les prestations culinaires sont tout à fait respectables...
Le Chat Noir Chat Blanc (Chyornaya Koshka Bely Kot) 13, Pestelya Ulitsa. Tel: 276 7430.
Repas pour 2 personnes, avec vin : 1,020 roubles (30 euros).
Dans le film Le cauchemar de Darwin de Hubert Sauper, on voit plusieurs scènes du film Chat Noir Chat Blanc sur une télévision noir et blanc chez les pilotes russes en Tanzanie. Ils cessent leurs conversations et disent en rigolant : "regarde : c'est les nôtres, à la télé".
Critiques :
- Télérama.
"Emir Kusturica revient chez les gitans, pour une farce optimiste et truculente... Avec mariée et fanfare, bric-à-brac et troupeau d'oies."
- Monsieur Cinéma.




"Le parti pris comique éclabousse jusqu'à la musique. Il suffit de voir comment Kusturica ridiculise définitivement la techno et montre sa grande tendresse pour une formation brinquebalante de musiciens tziganes. Un grand cinéaste est de retour, son film est un hommage au burlesque, à la vie, à l'amour... Tchin !
"
- Le courrier des Balkans : "Le temps de la chasse aux ours, aux lions et aux palmes est derrière lui. Maintenant, il peut se détendre et tourner des films. Il est possible que ce dernier soit le premier d'une nouvelle carrière (splendide), moins tournée vers les succès aux festivals et plus orientée vers une manière esthétique et hédoniste de faire des films."
Affiches :