Discographie    

"Opus One" (son premier nom) fut conçu à l'origine en 1970, par Mike Oldfield, alors âgé de 17 ans, et bassiste du groupe de Kevin Ayers ("Kevin Ayers and the Whole World"). Il avait auparavant déjà enregistré un album avec sa soeur Sally, et participé à quelques autres formations. En 1971, ayant peu de chance avec la cassette de sa démo, Mike tombe sur Richard Branson, PDG de Virgin, qui voulait alors lancer un label de disques. Ce dernier, impressionné permit d'enregistrer l'album dans le tout nouveau studio du Manoir. Pendant douze mois, il travailla à l'enregistrement, jouant seul les vingt deux instruments qui le composent. Premier disque produit par Virgin, Tubular Bells est considéré comme l'oeuvre majeure de Mike Oldfield. Cet album restera 264 semaines dans les charts, et se vendra à plus de 16 millions d'exemplaires. L'utilisation de certains extraits de Tubular Bells dans la musique de "L'exorciste" forgea la popularité de Mike Oldfield aux Etats Unis.

Transcrit par David Bedford, compositeur d'avant garde, il s'agit de la réplique de Tubular Bells, joué par le 'Royal Philarmonic Orchestra', avec Mike Oldfield à la guitare

Dès sa sortie, cet album atteint la place de n°1, pour détroner... Tubular Bells. Plus introvertie, et surtout plus pastorale, cette composition est basée sur le même schéma que Tubular Bells : deux longs morceaux instrumentaux de 25 minutes. Cette oeuvre comporte une partie célèbre dans laquelle plus d'une soixantaine de guitares sont jouées simultanément... par Mike Oldfield (par superposition). Tout comme pour Tubular Bells, une version orchestrale a été réalisée. Cependant, cette version ne se trouve qu'en extraits sur la video "The Space Movie".

Certainement l'oeuvre la plus aboutie - et celle dont Mike Oldfield est le plus fier. Il s'agit de l'un des albums à écouter - et à posséder - absolument si l'on veut se faire une idée des compositions instrumentales de Mike Oldfield. Le titre de cet album ne veut pas dire grand chose (à part "cinglé" ou "fou" en irlandais...) et aurait été trouvé à la dernière minute grâce aux chants des choristes... Selon l'auteur, ce serait la musique idéale pour faire l'amour... (déclaration faite lors d'une interview dans le magazine Playboy). L'album se termine étrangement par une chanson doucement pop : "The horse song", qui parle du plaisir simple de faire du cheval... Les paroles reflètent bien cette simplicité : "J'aime la bière, j'aime le fromage, j'aime l'odeur de la brise du matin, mais encore plus que tout cela, j'aime être sur un cheval..." Minable ? Enfantin ? On est effectivement en droit de se demander ce que fait cette simple mélodie sur cet album très attendu à l'époque, comme pour vérifier s'il était toujours capable... Mais ce regard superficiel ne convient pas : cette chanson est construite avec le soin infini dont témoigne l'ensemble de ses albums, mixant les sons et les instruments : canalisant la complexité au service de la simplicité.

A l'origine composé de quatre 33 tours, ce coffret à été ramené à 3 CD. Ceux ci contiennent des versions remasterisées en quadriphonie de Tubular Bells, Hergest Ridge et Ommadawn, suivi d'une compilation de morceaux auxquels Mike a collaboré à la guitare, la plupart écrits par David Bedford, d'autres étant des musiques traditionnelles. Les versions de ses trois oeuvres présentent suffisamment de différences pour justifier l'intérêt de ce boitier, désormais rare à trouver. Les principales modifications sont l'ajout de tout un morceau complètement délirant avant le final de Tubular Bells : enregistrement d'un groupe de visite lors de l'inauguration du nouveau studio, accompagné par une bande de joueurs de cornemuse. Les autres modifications concernent Ommadawn, moins évidentes, elles donnent à l'ensemble une puissance et une vitalité accrue. La version d'Hergest Ridge est la même qu'en version commerciale.

Dernière composition purement instrumentale, cet album long (plus de 75 minutes) est une oeuvre apaisante et riche. On regrettera la couverture complètement naïve d'un Mike Oldfield faisant la moue devant la mer. Cet album assez austère mérite cependant une écoute approfondie afin d'en tirer la substantifique moëlle.

Ce double album contient des versions très différentes et très originales de Incantations et Tubular Bells, suivies de Guilty, un morceau pop, reprenant des thèmes des deux albums.La tournée de Exposed fut très déficitaire ; en effet, les audiences étaient limitées et les concerts de très grande qualité (nombre de musiciens sur scène, qualité des artistes, travail des morceaux, etc.)

Premier album à rompre avec le schéma précédent, Platinum préfigure ce que Mike Oldfield va reproduire par la suite : une face instrumentale et une face composée de chansons. Les deux ici méritent d'y faire attention. L'album fut terminé dans la hâte (ce qui n'enlève rien à sa grandeur), suite aux déficits engendrés par la tournée précédente. On constate d'ailleurs une anomalie sur la pochette : y figure un titre "Sally" qui n'existe pas sur l'album. Le CD continue toujours d'être pressé ainsi. Il s'agit en fait d'un morceau que Richard Branson a voulu retirer à la dernière minute.

Cet album est sans doute celui qui a le plus d'influences celtiques. Il marque la fin de la période vraiment instrumentale. A connaître impérativement. C'est dans cet album que figure une reprise d'un classique d'Abba : 'Arrival', repris plus tard par Michèle Torr. Le titre de l'album (QE2) signifie "Queen Elizabeth 2". Mais quant à savoir si ces initiales se raportent à la reine d'Angleterre ou au paquebot du même nom, à chacun de se faire son idée. Certains pensent que la couverture serait une vue stylisée du paquebot vu de côté, à l'avant, avec le ciel bleu dans le fond...

Cet album marque l'introduction de plus en plus prononcée des effets sonores, des synthétiseurs, mais sans jamais altérer la qualité des solos de guitare, ou d'autres instruments plus rares. Le dernier morceau de l'album a pour sujet un pilote d'avion en proie à de sévères difficultées en vol. Des extraits authentiques de conversations pilotes (Mike Oldfield) - tours de contrôle ont été mixées sur le morceau.

Ce film d'une heure et demie environ reprend des archives de la NASA sur l'expédition lunaire des fusées Apollo, ainsi que des expéditions ultérieures sur Mars ou Jupiter. La musique comporte des extraits de Tubular Bells, Orchestral Tubular Bells, Hergest Ridge, Orchestral Hergest Ridge, Ommadawn, et Incantations. Quelques uns de ces extraits ont été réenregistrés pour l'occasion.

Délibérément rock, cet album contient l'un des hits qui ont rendu Mike Oldfield célèbre : Moonlight Shadow. C'est d'ailleurs ce succès qui a conduit Mike Oldfield à continuer à écrire des chansons, avec plus ou moins de bonheur, par la suite. Comme un clin d'oeil à l'album qui l'a fait connaître du public, l'album commence avec un thème proche de celui de Tubular Bells, 10 ans après.

Composé en altitude, cet album donne une impression de légèreté, dans le sens positif du terme : la beauté, la poésie, etc. L'ensemble est assez réussi et cohérent. C'est dans cet album que figure le hit "To France", écrit en dédicace à ce pays qu'il aime beaucoup et où il a vécu de nombreux mois.

Composé pour être la musique de l'excellent film de Roland Joffé, cet album sort complètement du genre des autres compositions : ne comportant que des morceaux courts, on a du mal à y trouver une cohérence générale. Le film est très réussi et la musique lui sied à merveille. L'une de ses plus surprenantes compositions.

L'un des meilleurs albums sur le format instrumental/chansons : il sortit d'ailleurs aussi en vidéo, comprenant presque la totalité de l'album, plus d'autres morceaux plus anciens. On remarque dans ces vidéos le goût naissant pour l'introduction d'images de synthèse dans les films. L'ensemble était réussi même s'il a vieilli depuis le temps.

Seul album uniquement composé de chansons, il est intéressant mais pas immortel. Il est amusant de noter qu'en Australie, on peut trouver un autre album "Earthed", avec une couverture ressemblant étrangement à celle de "Earth Moving". Cet album purement instrumental est signé d'un auteur-compositeur-interprête qui était plus connu pour ses chansons à texte. La coïncidence, si c'en est une, est tout à fait étrange.

L'un des albums les plus appréciés par les fans de Mike Oldfield, et en même temps celui qui s'est le moins bien vendu. Prévu pour être 'Ommadawn 2', c'est un album monobloc de 60 minutes (et 4 secondes) purement instrumental, (presque) sans synthétiseur. Ce titre n'a comme Ommadawn aucune signification particulière, mais on peut l'interpréter comme étant la contraction de "i AM A ROcK" : je suis un rocher... Mike Oldfield est clairement inattaquable sur ce terrain là. Amarok signifie également "loup" en Inuit. Sur cet album, Mike renoue donc avec ses premières compositions en jouant lui même les quelques 50 instruments qui le composent (ceux ci allant des guitares au clavecin, en passant par une brosse à dent ou un feu d'artifices orchestré à merveille). Sous forme de pied de nez à sa maison d'édition Virgin, Mike cache un message en morse à la fin de l'album : "Fuck off RB", pour Richard Branson. En effet, en désaccords sur toute la ligne, il devra néanmoins refaire un album pour Virgin, contrat oblige. On entendra également à la fin de l'album un speech imitant la voix de Margareth Thatcher (par Janet Brown, célèbre imitatrice anglaise), d'une folie douce et joyeuse. Il y eut quand même des singles extraits de cet album, mais sans grand enthousiasme : l'ensemble ne pouvant être dissocié. A découvrir absolument !

Ecrit sans réelle conviction cet album ne brille ni par ses chansons ni par sa piste instrumentale, fade copie d'Amarok. L'album est d'ailleurs sorti sous le nom de 'Michael Oldfield', comme pour figurer en retrait par rapport aux autres albums. Il est intéressant de noter que la couverture symbolisant un oeuf à la coque avec une coulée d'or qui s'en échappe et une colombe qui s'envole est (encore) un pied de nez à Richard Branson : celui ci voulait à l'origine que Tubular Bells s'appelle 'Breakfast in Bed' avec sur la couverture un oeuf à la coque avec du sang qui en coule. Mike avait horreur de cette idée... L'or symbolisera tout ce qu'il a fait gagner à Virgin et la colombe, sa libertée retrouvée...

A la fin de son contrat chez Virgin, ceux ci en profitent pour sortir cette compilation sous forme de coffrets luxueux, à grands renforts publicitaires. On y trouve quelques morceaux jamais sortis, des lives, des versions remixées. L'ensemble donne une bonne idée de la carrière de Mike à ce moment là.

Enfin chez Warner, Mike canalise sa puissance créatrice pour faire de Tubular Bells 2 une suite, et non une reprise à son premier chef d'oeuvre. Cet album donera lieu à des performances remarquables en live. Reprenant exactement la même construction que le premier, cet album est plus riche, plus mûr, et plus abordable. Les puristes préfèreront cependant l'original. Il convient de ne pas comparer les deux albums, le deuxiè offrant à sa facon un nouveau point de vue sur l'album original

Nouveau tournant dans la carrière de l'artiste, TSODE est avant tout basé sur le livre de science fiction "les chants de la terre lointaine", d'Arthur C. Clarke (auteur de 2001, l'Odissée de l'espace). Par cet album très électronique, Mike Oldfield a voulu "inventer la musique du futur". Déroutant pour ses fans puristes, il possède néanmoins un pouvoir séducteur immédiat, en produisant l'atmosphère familière de ses albums d'une manière tout à fait nouvelle, sans jamais tomber dans les excès : cet album n'a rien à voir avec un Jean Michel Jarre ou autre Vangelis : on y retrouve l'unique son de guitare, hérité de sa période celtique. Cet album a été le sujet de nombreuses controverses : on y trouve des morceaux résolument pas ordinaire (avec des chorales papoues), des thèmes simples joués sur un synthétiseur, des relents de boîte à rythme, etc. Mais le fait est qu'ici, l'ensemble est orchestré à merveille et tout sonne juste...

Etrange album que celui la : après TSODE, on pouvait s'attendre à une continuité de sons avant guardistes, de schémas nouveaux, etc. Et en fait, c'est un retour aux sources qui s'opère : L'inspiraion de Voyager est celtique, reprenant par là le style de QE2. Composé pour moitié de reprises de thèmes traditionnels et d'oeuvres originales, cet album surprend par son 'aparente facilité'. Cet album (commandé par la maison de disques) marque une rupture dans la carrière de l'auteur : un déménagement pour Ibiza, la fin de son contrat chez Warner : une ère nouvelle arrive-t-elle ?

Compilation sans grand intérêt pour le fan puisqu'elle reprend les morceaux classiques (la plupart instrumentaux) plus un extrait de Tubular Bells III, qui préfigure le prochain album...

Troisième volet de la série des Tubular Bells, cet album se distingue des deux précédents car il n'en reprend pas la structure. Il s'agit plus d'une compilation originale des différents styles de Mike Oldfield. On y retrouve en effet une chanson pop, un morceau dance-techno, un morceau avec plusieurs guitares, un autre de flamenco, un morceau au piano, un autre uniquement vocal, etc. L'album se termine avec un final grandiose aux cloches tubulaires. L'album a été composé à Ibiza et est un hommage à cette île. Mike a dorénavant quitté l'Espagne et habite à nouveau en Angleterre.

Comme son nom l'indique, Guitars est entièrement composé de guitares. Un retour aux sources, donc. Et un peu plus sérieux et plus inspiré que le fut Voyager. Cet album fut composé dans la foulée après Tubular Bells III et a donné lieu à une superbe tournée dans toute l'Europe.

Mike, comme beaucoup d'autres, s'est trompé... Le nouveau millénaire ne commence pas le 1er janvier 2000... Qu'à cela ne tienne, cet album est original, usant de plus de voix et d'orchestres que jamais, mais aussi moins de guitares (overdose avec Guitars ?). La pochette par contre manque d'inspiration. De très bons morceaux relèvent le niveau général. Cet album fut joué en un concert-événement à Berlin le 31 décembre 1999 sous le nom de Art in Heaven.

En projet depuis The Songs of Distant Eearth, il s'agit d'un concept novateur : un monde virtuel non violent dans lequel l'utilisateur peut interagir avec l'environnement, la musique évoluant selon les actions. Le jeu est accompagné d'un CD audio reprenant les thèmes que l'on trouvera tout au long des différents mondes du jeu.

Encore un best-of de plus... Sur deux disques, il fait la part belle aux "classiques".

Pour le 30ème anniversaire de la sortie de l'album mythique, Mike Oldfield le réenregistre, avec les moyens technologiques ultra sophistiqués dont il dispose aujourd'hui : le disque sort en CD stéréo normal, ainsi qu'en DVD-Audio, bénéficiant ainsi d'un son multicanal haute résolution. Le résultat est bluffant : on redécouvre chaque parcelle d'un album qu'on croyait connapitre par coeur.

Double album, double ambiance : un premier disque "chill out", un deuxième plus rythmé. Un album qui mélange électronique, guitare et piano, et qui représente bien l'attrait continuel de Mike pour les nouvelles technologies musicales...