Portulan

Les portulans sont les toutes premières cartes maritimes tentant de représenter fidèlement le tracé des côtes. La plus ancienne connue (Portulan de Pise) est datée entre 1258 et 1291 et est conservée à la BNF. Elles servaient essentiellement à repérer les ports, connaître les dangers qui pouvaient les entourer (courants, hauts-fonds...) et identifier les lignes de vents afin de repérer la route et déterminer le cap à suivre.

Le tracé des lignes de vents (ou de rhumb) est la caractéristique graphique principale de ces documents : ces dernières colorent et quadrillent les surfaces marines et en rendent parfois la lecture difficile. L'autre caractéristique est l'alignement perpendiculaire au trait de côte des noms de lieux (havres et ports).

Ces cartes apparaissent en Méditerranée à l'époque des croisades, à un moment d'intensification des échanges entre l'Orient et l'Occident. Les marins italiens, notamment génois, pisans et vénitiens commercent à travers toute la Méditerranée et ressentent rapidement le besoin d'une carte pour se diriger facilement d'un port à un autre. Ils ne peuvent utiliser les cartes théologiques, appelées cartes en T, pensées par l'Eglise catholique de cette époque. Ces dernières, loin d'être des représentations exactes du monde, ne pouvaient convenir à la navigation. C'est ce besoin d'une cartographie empirique et réaliste qui entraîne la création des portulans.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.